Moutarde de Dijon, partenaire indispensable de nos mayonnaises, elle réchauffe nos vinaigrettes, tonifie nos plats, pimente nos préparations et vivifie tout ce qu’elle accompagne. Autour des fromages, vins et autres champagnes les conversations s’entretiennent, délaissant cette noble dame, qui s’efface dans nos cuisines… Discrète certes, mais brûlante et spirituelle, elle gagne à être connue !
Histoire de la moutarde de Dijon
Au Moyen Âge en Bourgogne, chaque épicerie de village confectionnait sa propre moutarde, sorte de pâte élaborée avec des graines écrasées, du vinaigre, de l’huile et du miel. Au XIVème siècle, la « petite reine » précieuse et rare, s’invite à la table des ducs de Bourgogne et devint symbole de richesse et de raffinement. Près de 300 litres de ce condiment, dont on vantait les vertus digestives, furent ingurgités lors d’un banquet organisé par le duc Eudes IV en l’honneur du roi de France, Philippe VI.
Moutarde de Dijon , précieuse impératrice !
Quatre siècles plus tard, les moutardiers sont reconnus comme tels. Dijon en Bourgogne s’élèvera au rang de Capitale de la moutarde grâce à l’ingéniosité de Jean Naigeon qui eut l’idée de substituer le verjus – jus de raisin vert – au vinaigre et ancrera cette activité dans les terroirs de Bourgogne, riches en vignobles, ces terres s’enrichirent de nombreuses années de cette plante aux couleurs de miel.
Il y a presque une décennie les champs de moutarde avaient presque disparu et la graine, importée principalement du Canada. Elle reprend aujourd’hui toutes ses couleurs grâce à la pugnacité des moutardiers locaux… pour que vive la moutarde sur nos terroirs !
À bonne moutarde, beau pot !
Petit mais important sur la table des foyers bourguignons, le pot à moutarde était droit, cylindrique, en faïence ou porcelaine. Joliment décoré, il portait la marque et les distinctions honorifiques du fabricant. C’est Amora, qui lancera en 1934 les tout premiers verres à moutarde, simples et sans fioritures. Une vraie révolution qui a conquis le cœur des Français !
Et, si vous passez par là… en Bourgogne à Dijon
Une balade dans les rues de Dijon vous mènera à la Moutarderie Edmond Fallot. Située en centre-ville, elle propose un éventail de moutardes : à l’ancienne, au vin blanc, au vin de chablis et toute une variété de moutardes affinées : mangue épices thaï, fruits rouges, cassis de Dijon, Marc de Bourgogne…. En sortant, c’est promis, vous saurez tout, tout, tout… sur la moutarde !
Conseil de conservation :
Petite astuce destinée à ceux qui en font un usage très modéré… il convient de coiffer la belle dame d’une rondelle de citron. Conservée au frais, elle gardera une robe tonique et un sourire vivifiant !!
Moutarde de Dijon Edmond Fallot
16 Rue de la Chouette
21 000 Dijon
+33 (0)9 54 04 12 62
RECETTE
Écrevisses, vierge d’agrumes et moutarde de Dijon à l’estragon
Ingrédients pour les Écrevisses, vierge d’agrumes et moutarde de Dijon à l’estragon pour 4 personnes
- 20 écrevisses décortiquées (chair des pinces et queues)
Une orange en suprêmes
1 citron en suprêmes
Un pamplemousse en suprêmes
1 cuillères à soupe de mayonnaise à la moutarde à l’estragon de la maison Fallot
2 Asperges
4 Minis concombres
4 Minis oignons rouges
sel, poivre, huile d’olive vierge, Bourache.
Préparation des Écrevisses, vierge d’agrumes et moutarde de Dijon à l’estragon
Tailler les suprêmes d’agrumes en petits segments.
Mélanger à la chair d’écrevisse et à la mayonnaise.
Émincer les queues d’asperges, les mélanger à l’autre moitié des segments d’agrumes.
Disposer 5 queues d’écrevisses sur la chair. Tailler à la mandoline japonaise les têtes d’asperges et les disposer en volume.
Dresser la vierge d’agrumes à côté et décorer avec des minis concombres, minis oignons rouges, les fleurs de bourrache. Servir.
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